Thorigné, (tauriniacum) nom probablement d’origine gallo-romaine. Au XVII ème le village s’appelle Thorigné sur Maine puis Thorigné et depuis 1920 Thorigné d’Anjou
Au 6ème siècle, la région est évangélisée par Saint Martin de Vertou, qui donnera son nom à l’église comme à beaucoup d’autres (Grez- Neuville , Sceaux, le Lion d’Angers, etc…) et à la fontaine qui était un lieu de pèlerinage.
L’église actuelle date du XIème siècle pour la nef et du XIIème pour le chœur, elle faisait partie d’un prieuré dépendant de l’Abbaye de Saint Serge d’Angers qui possédait également le moulin de Varennes et de nombreux fiefs.
Sous l’ancien régime, le seigneur était le prieur présenté par l’abbé de Saint Serge qui recevait les impôts ; en 1301 Jean de la Suze est nommé curé de la paroisse.
Avant l’arrivée des engrais, les terres n’étant pas bien riches, le faux sonnage procurait des revenus complémentaires aux thorignéens.
A la révolution, le 1er mars 1789 une Assemblée électorale se réunit devant la porte de l’église, un cahier de doléances est rédigé. Le premier maire est Jean Bernier de 1790 à 1791
C’est alors un village-rue orienté nord sud de Querré à Grez dont les plus anciennes maisons datent du XVème (l’Abbaye, la maison des Sœurs), certains témoignages disent que le premier habitat se trouvait sur la route de Grez –Neuville (La Haute Roche, chemin de Marcellière, aujourd’hui Vert Buisson). Une soixantaine de lieux- dits et de fermes dépendent du bourg.
Dès 1833 une loi « pour la création de routes stratégiques dans l’Ouest » va modifier le village de Thorigné dont l’axe principal devient Est -Ouest. On date ce changement autour de 1850 avec la création d’un pont sur la Mayenne.
Auparavant pour aller au Lion d’Angers une des voies possibles était le chemin du Rideau-Miné (impasse du manoir) qui allait jusqu’à la Mayenne, il fallait traverser à Chauvon avec la charrière (bac ?), remonter par la ferme de Haute folie et arriver sur la route de Château Gonthier au niveau de la Bareillerie.
Thorigné a connu au cours du XIXème et du XXème une lente décroissance démographique, de plus de 690habitants au XVIIIème à 386 en 1975. Depuis les années 70 la création de lotissements permet un accroissement important de la population : 1250 habitants en 2020.
La vie économique s’est transformée, elle était principalement tournée vers l’agriculture, avec les exploitations agricoles. Dans le bourg on trouvait des commerces et des artisans, sans oublier les 5 cafés et 2 jeux de boules.
Pendant la seconde guerre mondiale, en 1940, surpris parla résistance des soldats du 4ème RDP (régiment des dragons portés) au pont de l’Aubinière, les allemands installent quatre batteries d’artillerie pour bombarder la rive opposée.
A la libération les américains sont arrivés par Champigné. Après la réparation du pont détruit par les allemands, les habitants de Thorigné ont vu passer des colonnes interminables de véhicules et de chars américains venant de Nantes et de Lorient.